Les vaches n’ont pas moins de quatre estomacs : trois zones préparatoires et un vrai estomac! Heureusement, parce que nous avalons l’herbe que nous broutons sans même la mâcher. En revanche, nous produisons près de 200 litres de salive par jour! Depuis notre mâchoire, l’herbe se rend d’abord au rumen en passant par l’œsophage.

Le rumen est le premier de nos quatre estomacs. Il peut emmagasiner près de 200 litres d’herbe et d’eau. Grâce à la chaleur qui y règne, le mélange commence à fermenter, résultat du travail de plusieurs milliards de bactéries et micro-organismes.

Dans le deuxième estomac, le réseau (ou bonnet), le mélange fermenté est transformé en petites boulettes. Nous les régurgitons à travers notre œsophage, pour pouvoir les mastiquer une seconde fois. C’est pour cela qu’on nous appelle des «ruminants».

Après avoir été bien mastiquée, l’herbe réduite en bouillie arrive dans le feuillet, où elle est séparée de son liquide. C’est ici que les micro-organismes sont absorbés (sodium, phosphore, etc.). Les plus petits brins d’herbe s’en vont alors vers le quatrième et dernier estomac, la caillette.

La caillette a la même fonction que votre estomac à vous, les humains. C’est ici que se fait la «vraie» digestion. L’acide gastrique élimine les bactéries, les digère et dissout entièrement les derniers composants alimentaires. A la sortie de la caillette, l’herbe… ne ressemble plus à de l’herbe!

Tout au long de l’intestin grêle, qui mesure tout de même 50 mètres, les éléments nutritifs (lipides, protéines, glucides, etc.) sont absorbés par le système sanguin. Le chemin jusqu’à la mamelle n’est alors plus très long. C’est là que sera produit le lait à partir des nutriments ingérés.

L’étape finale a lieu dans le gros intestin, dont les bactéries s’attaquent aux quelques nutriments restants, tout en éliminant le liquide encore présent dans la bouillie. Il en naîtra de belles bouses qui finiront sur le pré, pour le plus grand bonheur des végétaux qui y poussent. La boucle est bouclée !