Elodie Moos

Chemin des sculptures

Le diable de Sofleu

La légende du diable de Sofleu

Au-dessus du village de Haute-Nendaz se trouve un paisible plateau verdoyant, tout encadré de forêts, qu’on appelle Sofleu. Les prairies y sont touffues et l’herbe constellée de fleurs odorantes. Aux confins de ces bois presque vierges, on voit encore aujourd’hui un vieux chalet abandonné, sombre et presque en ruine. C’est un chalet hanté; voici son histoire.

Depuis toujours, le Valaisan aime la danse, malgré son interdiction par l’Eglise, qui la condamne comme un jeu dangereux. On dansait donc régulièrement au chalet de Sofleu, dans lequel la jeunesse de Nendaz se retrouvait le dimanche pour échapper à la surveillance du curé. Or, un jour de l’Assomption, il y a de cela bien plus de cent ans, voilà qu’au beau milieu de la danse arrive un grand monsieur, richement vêtu, qui demanda à pouvoir danser.

Les jeunes Nendettes, soit par timidité soit par méfiance, refusèrent de danser avec l’étranger. Une seule, plus téméraire, appelée la Mauguette, accepta l’offre de l’inconnu. Le grand monsieur saisit dans ses bras la jeune fille téméraire et commença une sarabande qui donna le vertige à ceux qui les regardaient. Décidément, ce personnage était mystérieux, ce n’était pas un homme ordinaire ; son visage rouge et osseux avait quelque chose de moqueur et ses habits avaient une drôle d’odeur.

Parmi les jeunes Nendards se trouvait un garçon qui, pris de quelques remords, sortit de sa poche son livre de messe et se mit à lire l’Evangile de Saint Jean. Aussitôt, on vit avec stupeur le grand monsieur et sa cavalière se précipiter au dehors par la fenêtre ouverte, dans un tourbillon de flammes. Et l’on s’aperçut alors que le mystérieux danseur avait les pieds fourchus. C’était Satan, en personne !

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